Review: Palmer – This one goes to eleven
Et un autre groupe dans le style « à la mode », un ! La scène metal regorge en ce moment de groupes clonés estampillés deathcore/metalcore. Attention cependant, tous ne sont pas de simples clones et tous ne sont pas forcement ennuyeux. Nous avons à faire ici à un jeune groupe suisse allemand, crée en 2000, qui a sorti un EP en 2004 et donc son tout premier album en 2007/2008. Sur un court extrait de leur bio, le label promet un mélange de Suldgecore/metal, avec des influences jazz, alternatif, pro et post rock. Le menu est alléchant, voyons voir ce qu’il se passe en cuisine.
Premier point positif, une bonne production, et un artwork/livret à la fois sombre et un peu torturé. Musicalement ensuite, c’est du lourd (qui parle de doom-core ?). Certes le groupe possède ce petit air de ‘déjà entendu’, surtout coté voix, un deathcore écorché au maximum, c’est devenu si fréquent… d’autant plus qu’il est ici très linéaire et à force, fatiguant. Par contre niveau instruments, c’est parfois la fête. Entre du gras, lourd – et conventionnel – metalcore (« Temptation »), se glisse des compos qui ressortent bien du lot tel le bon « Bitter sweet revenge » avec des breaks, des passages prog, etc… Malheureusement, la lourdeur générale de ce metal sludge/core ne sauve pas entièrement les meubles et l’autre partie moins conventionnelle qui se réclame de leurs influences jazz/prog ne sont que trop peu nombreuses pour faire de cet opus une réussite, et pouvoir se démarquer de la multitude de groupes identiques.
Dommage car le potentiel est là, il ne manque plus qu’une musique plus originale, plus barrée, et plus surprenante. Pour une fois que je regrette qu’un groupe ne fasse pas plus ressortir ses influences…